Page:Smith - Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, Blanqui, 1843, I.djvu/186

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a pas de nuit où l’on n’en trouve plusieurs exposés dans les rues, ou noyés comme on noie des petits chiens. On dit même qu’il y a des gens qui se chargent ouvertement de cette horrible fonction, et qui en font métier pour gagner leur vie.

Cependant la Chine, quoique demeurant toujours peut-être dans le même état, ne paraît pas rétrograder. Nulle part ses villes ne sont désertées par leurs habitants ; nulle part on n’y abandonne les terres une fois cultivées. Il faut donc qu’il y ait annuellement la même, ou environ la même quantité de travail accompli, et que les fonds destinés à faire subsister les ouvriers ne diminuent pas, par conséquent, d’une manière sensible. Ainsi, malgré toutes les peines qu’elles ont à subsister, il faut bien que les plus basses classes d’ouvriers trouvent à se tirer d’affaire d’une manière ou d’une autre, assez du moins pour se maintenir dans leur nombre ordinaire.

Mais il en serait autrement dans un pays où les fonds destinés à faire subsister le travail viendraient à décroître sensiblement. Chaque année la demande de domestiques et d’ouvriers, dans les différentes espèces de travail, serait moindre qu’elle n’aurait été l’année précédente. Un grand nombre de ceux qui auraient été élevés dans des métiers d’une