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Certains produits bruts, tirés de sources très-différentes, sont cependant destinés au même genre de consommation ou à satisfaire le même besoin, procurer la même sorte de commodité, tels que le bois et le charbon de terre pour chauffer, la cire et le suif pour éclairer ; de là il résulte que la valeur de l’un détermine et limite celle de l’autre. (Idem.)

Les rapports des valeurs de diverse nature changent selon l’état dans lequel se trouve la société. Cet état est ou progressif, ou décroissant, ou stationnaire, c’est-à-dire que la société marche vers une plus grande opulence ou décline vers l’appauvrissement, ou se maintient au même état de richesse, sans monter ni descendre.

Des effets que produisent ces diverses conditions de la société sur le prix des salaires (liv. I, chap. viii), sur le taux du profit (liv. I, chap. ix), sur la valeur des produits bruts de la terre et sur celle des divers produits de manufacture (liv. I, chap. xi). Différence à cet égard entre diverses sortes de produits bruts, savoir : 1o ceux que l’industrie humaine ne saurait multiplier ; 2o ceux que cette industrie a le pouvoir de multiplier à proportion des demandes ; 3o ceux sur la multiplication desquels l’industrie humaine n’a qu’une influence incertaine ou limitée. (Liv. I, chap. xi.)


DEUXIÈME PARTIE.
Des richesses considérées en masse et relativement à leurs fonctions.


Les richesses accumulées entre les mains d’un particulier sont de deux natures, quant à leur destination ou à la fonction à laquelle il se propose de les employer.

1o Celles réservées pour servir à sa consommation actuelle ou prochaine.

2o Celles employées comme capital pour lui procurer un revenu. (Liv. II, chap. i.)

Le capital employé est aussi de deux espèces différentes : 1o le capital fixe qui produit un revenu sans changer de maître ; 2o le capital circulant, qui ne peut produire de revenu à son possesseur qu’autant que celui-ci l’échange. (Liv. II, chap. i.)

La totalité des richesses accumulées dans une société peut se diviser dans les mêmes trois parties.

1o Les fonds destinés à l’actuelle ou prochaine consommation de ceux dans les mains desquels ils se trouvent.