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n’a besoin pour les acheter que de la somme annuelle de sept cents livres ; au lieu que l’autre, mettant en œuvre des matières précieuses, ne peut en être fournie qu’à l’aide de sept mille livres d’achats annuels. Dans l’hypothèse des deux entreprises, mille livres sterlings suffisent pour former le fonds capital de la première ; tandis que pour composer celui de la seconde, il en faut sept mille trois cents. Dès lors les entrepreneurs, en calculant sur dix pour cent de bénéfice, n’obtiendront annuellement dans celle-là que cent livres de profit, & dans celle-ci ils en retireront pour environ sept cents trente. Cependant, malgré l’inégalité des profits, le travail de l’inspection & de la direction a été le même ou à peu près égal dans l’intérieur des deux établissemens : car la plupart des grandes entreprises confient presqu’en entier à un commis principal l’emploi d’inspecteur & de directeur, & lui assignent des gages qui expriment la valeur de son travail. Il est vrai que dans l’appréciation de cette valeur, on tient compte non-seulement de la peine & de l’industrie du commis, mais encore de la confiance dont l’honorent les cormmettans. Mais les gages qu’il reçoit & le