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l’école centrale de la haute-loire

Ce jury d’instruction se réunit, les 2 et 3 frimaire an V (22-23 novembre 1796), dans une des salles de l’Administration centrale et, après lecture des lois et instructions relatives à ses fonctions, du tableau des inscriptions faites, devant la municipalité du Puy, des candidats aux diverses chaires de la nouvelle école, arrêta les nominations suivantes[1] :

M. Beau, du Puy, ex-dominicain, professeur de mathématiques élémentaires ;

M. Pissis fils, médecin de Brioude, professeur de chimie et de physique expérimentales ;

M. Belmont, de Saint-Ilpize, ex-génovéfain, professeur de grammaire générale ;

M. Barrès fils, de Blesle, professeur de belles-Lettres ;

M. Bagès, ex-professeur du collège de Brioude, professeur d’histoire ;

M. d’Authier-Sigaud, du Puy, professeur de langues vivantes.

« La nomination de ce dernier professeur, ajoute le Jury, n’aura d’effet que lorsque le Corps Législatif aura statué sur la demande faite par l’administration du département de l’établissement d’un professeur de langues vivantes dans la ville du Puy[2]. Il sera

    qu’à sa mort, à l’administration du pays, soit comme conseiller général soit comme conseiller de préfecture.

    Quant à l’abbé Faure de Livinhac, le troisième membre du jury, il était chanoine du chapitre de la Cathédrale au moment de la Révolution. Après avoir prêté le serment constitutionnel, il devint maire du Puy et remplit deux ans, avec beaucoup de sagesse et de modération, ces fonctions encore plus délicates alors qu’en tout autre temps.

  1. À l’exception de celle de dessin, toutes les chaires de l'École furent données au choix et sans que les candidats eussent été soumis au concours. Cette décision du Jury était parfaitement justifiée par le mérite des nouveaux professeurs ayant, pour la plupart, appartenu, depuis de nombreuses aunées, au corps enseignant et connus par leurs aptitudes spéciales.
  2. L’Administration apporta la plus grande persévérance dans la solution de cette question. Dans la correspondance qu’elle entretint, à ce sujet, avec le ministre de l’Intérieur et les députés de la Haute-Loire au Corps Législatif, en insistant pour la création d’une chaire de langue italienne, elle faisait valoir les nombreuses relations commerciales de la ville du Puy avec l’Italie et les avantages nombreux que nos jeunes concitoyens retireraient de cet enseignement. Malheureusement, ses efforts, sur ce point, ne furent pas couronnés de succès.