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CHAPITRE III

SOCIÉTÉ D’AGRICULTURE. — BIBLIOTHÈQUE. — PENSIONNAT. — COURS D’HISTOIRE NATURELLE. — PROMENADES BOTANIQUES. — VULGARISATION DU SYSTÈME MÉTRIQUE. — COURS SPÉCIAUX AUX INSTITUTEURS PRIMAIRES.


À l’histoire de l’École centrale se lie trop intimement celle de la Société libre d’agriculture, pour que nous ne consacrions pas quelques lignes à cette institution qui, depuis près d’un siècle, a rendu à notre département de nombreux et incontestables services.

Le 10 messidor an VI (28 juin 1798), M. Montellier, membre de l’Administration centrale, donnait, à l’occasion de la fête de l’agriculture célébrée ce jour-là, lecture d’une lettre du Ministre de l’Intérieur, invitant nos administrateurs à fonder, au chef-lieu du département, une Société libre d’agriculture :

« Il appartient à un gouvernement républicain, disait le ministre Letourneur, d’employer tous les moyens que le retour de la paix met en son pouvoir, pour consolider les bases de la liberté publique et de sa puissance.

« Tous nos maux provenaient de l’oppression et du découragement de l’agriculture ; notre force et nos richesses ne reposeront désormais que sur elle.

« C’est en perfectionant cet art nourricier, qui conserve les mœurs, multiplie les hommes appelle ou maintient la liberté politique, que nous redonnerons une nouvelle vigueur à nos manufactures et à notre commerce, que nous éléverons au plus haut degré possible l’abondance des productions de notre sol et de notre industrie, que nous rendrons les peuples des deux mondes tributaires de la grande nation. »