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l’école centrale de la haute-loire

naux d’agriculture. On pourrait l’arbitrer de 12 à 1,500 fr. Le conseil voudra bien prendre cet objet en considération.

(Le chiffre des dépenses afférentes à l’École centrale ne s’éleva en l’an XI qu’à 26,800 fr.)


X

CRÉATION DE LA SOCIÉTÉ LIBRE D’AGRICULTURE


14 ventôse an IV

L’Administration centrale,

Considérant que l’agriculture étant la vraie base de la prospérité publique et particulière, on ne peut, sans une vive affliction, la voir dans une sorte d’enfance dans ce département, où le plus grand nombre des agriculteurs est conduit par une routine aveugle ;

Que ces mêmes cultivateurs sont bien éloignés de penser qu’il existe des principes, des découvertes, des procédés dont une connaissance approfondie quadruplerait peut-être leurs productions, ainsi que la puissance, la force et la richesse de la République ;

Que la nécessité de tourner aujourd’hui les esprits vers les divers objets de l’économie rurale est généralement sentie ;

Que l’instruction et les encouragements sont les plus sûrs moyens pour élever l’agriculture au plus haut degré de perfection et de prospérité ; Qu’en conséquence, il est essentiel de placer dans chaque canton, dans chaque commune, dans chaque hameau, s’il est possible, un homme intelligent, ami de l’agriculture, patient et capable d’inspirer de la confiance à tout ce qui l’environne, pour y faire des expériences et s’associer à des laboureurs, qu’il mettra en état de juger par eux-mêmes des résultats :

Que, par ce moyen, sans efforts pour convaincre les cultivateurs, sans encouragements même, on les verra adopter des méthodes nouvelles qui auront eu des succès et dont ils se croiront les inventeurs parce qu’ils auront coopéré aux essais qu’on en aura faits ;

Considérant que, pour l’exécution de ses moyens, il s’agit de former, sous les auspices du Gouvernement et, sous la direction du Ministre de l’Intérieur, une Société libre d’agriculture ;

Qu’à cet effet l’Administration a eu des conférences avec les professeurs de