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les rochebaron

Nous ne parlons que de notre ville en ce qui concerne les Rochebaron. On sait qu’ils s’établirent, en outre, sur divers points de notre diocèse : à la Tour-Daniel, par exemple, et à Saint-Maurice-de-Lignon.

La carrière des armes n’était point le seul débouché offert par notre ville aux Rochebaron. Les cadets de cette race, en quête d’un avenir, avaient aussi la ressource des dignités ecclésiastiques et ils commençaient leur existence cléricale sur les bancs de l’université de Saint-Mayol. Cette université (ainsi dénommée parce qu’elle formait une agrégation, un ensemble… Societas ou Universitas… de clercs de divers degrés), tenait à la fois du collège, de la maîtrise et du séminaire. Les fils de la noblesse et de la bourgeoisie entraient dans cette maison pour y apprendre les lettres divines et profanes et vaquer à tous les pieux exercices de la Cathédrale. Ils étaient à la fois écoliers et enfants de chœurs. Ils endossaient la robe bleue, formaient une petite république dont le chef était l’un de leurs égaux, dit l’abbé des Clergeons, et relevaient, en premier lieu, de l’écolâtre et des grands chanoines. Une fois prêtres et même simples minorés, les disciples de Saint-Mayol devenaient sous-choriers, puis choriers et alors ils recevaient un bénéfice, soit à la ville, soit dans la campagne. Les mieux pourvus arrivaient au chapitre de Notre-Dame, le sénat de notre Église. Les moins favorisés se contentaient d’une stalle à Saint-Vosy, Saint-Agrève, à Saint-Pierre-Latour ou d’un prieuré rustique. Dans son article sur Bertrand de Chalencon, inséré aux Mémoires de notre Société de 1878, p. 33, M. Jacotin donne un exemple des échelons gravis par un élève de Saint-Mayol. En 1357, Pierre de Rochebaron est chorier de Notre-Dame et maître de l’Hôtel-Dieu ; en 1358 et 1360, il est devenu chanoine et il passe des actes au nom de l’hôpital, dont il continue à être l’administrateur.

    et de Rochebaron et deux personnages, qui signent : Sarat et Thuans (Bibl. Nat. Fonds Dupuy, 261, fo 101).