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de la race bovine du mezenc

À sept heures, un banquet réunissait les membres du Comice, la municipalité et la plupart des premiers prix du concours, que le jury avait tenu à inviter tous, sans exception, pour montrer l’estime qu’il sait faire des éleveurs du canton de Fay. Les dames de Saint-Joseph avaient bien voulu prêter pour le banquet une des salles de leur couvent ; l’assistance les en a remerciées en faisant, pour l’entretien de leur chapelle, une quête fructueuse.

Vers la fin du dîner, pour lequel nous devons de justes compliments à Mme Dupré, les toasts ont commencé.

M. le conseiller Sagebien, après avoir exprimé le regret qu’avait éprouvé M. le Préfet de ne pouvoir présider lui-même cette fête, fait ingénieusement justice des préventions que l’homme de la plaine nourrit contre l’habitant des montagnes : « Ces préventions, dit-il, tombent devant des spectacles comme celui que nous a offert le concours d’aujourd’hui » ; à celui qui voudrait médire de l’éleveur des montagnes, M. Sagebien dirait : « Allez à Fay ! » On pense bien que les applaudissements n’ont pas manqué à cet heureux mouvement ; ils ont redoublé lorsque, d’une voix ferme, M. le conseiller a porté la santé de celui qui est le sûr et fidèle gardien de nos libertés, de M. Grévy, président de la République française.

M. André, président du tribunal d’Yssingeaux, qui avait bien voulu, ainsi que son frère, M. A. André, prendre part au banquet, a répondu en portant la santé de M. Sagebien et de M. le Préfet.

Après lui, M. le docteur Morel a prononcé le discours suivant qui a été accueilli par les applaudissements les plus sympathiques :


Discours de M. Morel, député de la Haute-Loire.

« Messieurs,

En l’absence de M. Aymard, l’éminent président de la Société des amis des sciences, de l’industrie et des arts de la Haute-Loire, permettez-moi, comme vice-président de cette Société, jeune encore, mais déjà forte et prospère, de porter un toast aux