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procès-verbaux

de Paris, donnent à la réalisation du souhait de notre honorable président toutes chances de succès.

M. I. Hedde fait part d’une lettre qui lui a été adressée par la Société des agriculteurs de France, dont notre confrère est membre. Cette lettre, rédigée sous forme de questionnaire, sollicite des renseignements sur la situation agricole de notre département en 1878, comparée à celle de 1861, date des traités de commerce. Sur la proposition de plusieurs membres, il est décidé que l’étude de cette question, si délicate et si complexe, sera renvoyée à l’examen d’une commission ainsi composée :

MM. A. Chorand, Couderchet, L. Gratuze, I. Hedde, A. Jacotin, É. Mauras, H. Mosnier et Nicolas.

La commission se réunira sous peu et procédera elle-même à la nomination d’un président et d’un rapporteur.

M. Nicolas a la parole pour une communication sur la culture du panais. L’honorable directeur de la ferme-école donne d’abord quelques renseignements phytologiques sur cette plante potagère qui a, comme on le sait, beaucoup d’analogie avec la carotte, laquelle, ainsi que le panais, appartient à la famille des ombellifères.

On distingue deux variétés de panais pour l’usage domestique : le panais rond, qui sert à la nourriture de l’homme, et le panais long, employé à celle des animaux. La première de ces variétés forme un aliment léger et agréable, et a une saveur douce et aromatisée. La seconde est une bonne nourriture pour le bétail. En Bretagne, où il est plus productif que la carotte, on en donne aux porcs et aux bœufs et on obtient ainsi d’excellents résultats au point de vue de l’engraissement.

Quant au mode de culture du panais, il convient de le semer au premier printemps ou à la fin de l’été dans une terce humide, meuble et bien labourée. D’après notre confrère, un sol calcaire lui convient parfaitement.

Toutefois, en présence des résultats négatifs obtenus avec le panais, il y a quelques années, dans le département de Vaucluse, en présence des essais infructueux de culture de cette plante faits, en 1842, par M. Chouvon, directeur de la ferme-école, M. Nicolas conseille à nos agriculteurs de n’user qu’avec une extrême modération du panais. On doit se borner à faire quelques expériences, et, quant à notre honorable confrère, il se propose, cette année même, de faire avec cette plante de nouvelles tentatives dont il rendra compte ultérieurement à la Société.

M. le Président signale l’article que M. Richard, du Cantal, a consacré au panais, dans son dictionnaire d’agriculture. Cette plante étant, au dire