des contrées où nul Européen avant lui n’avait mis le pied, passa trois ans dans le Céleste Empire et fut nommé, à son retour, chevalier de la Légion d’honneur. Il reçut, en outre, à titre de récompense, une des charges d’agent de change créées à Saint-Étienne. Il abandonna, quelques années après, cette charge, pour se consacrer exclusivement aux études scientifiques et littéraires. On lui doit un grand nombre de publications.
M. Hedde aimait d’un profond amour sa ville natale ; aussi s’attacha-t-il à en rechercher les origines, à en écrire les coutumes oubliées, à en faire revivre les vieilles traditions. Le volume qu’il nous a laissé sous ce titre : Le Puy d’Anis, études locales, renferme une quantité considérable de documents et, avouons-le, bien que cet ouvrage manque de méthode dans la composition, de critique dans l’exposition, il n’en sera pas moins, avant longtemps, recherché par nos bibliophiles à qui il offrira nombre de détails inédits.
Lecteur assidu de la bibliothèque publique de notre ville, M. Hedde en devint le bienfaiteur en donnant à cet établissement un grand nombre de livres parmi lesquels nous devons mentionner spécialement le fameux ouvrage du père Du Halde sur la Chine[1]. Le cadre restreint d’un procès-verbal ne nous permettant pas de faire, avec l’ampleur désirable, une biographie complète et sachant d’ailleurs qu’un de nos membres recueille les éléments d’un semblable travail, nous nous contenterons de signaler les principaux ouvrages ou brochures sortis de la plume de M. Hedde, et la nomenclature de ces œuvres variées nous révélera la somme de connaissances acquises par notre regretté et savant confrère :
- ↑ Description géographique, historique, etc., de l’empire de la Chine et de la Tartarie chinoise, Paris. Lemercier, 1735, 4 vol. gr. in-fol.