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variétés historiques et biographiques

mer ce vallon tranquille du bruit de ses maillets que vers 1860. La papeterie était alors dirigée par M. Pierre-Augustin Cour[1]. Il lui était devenu impossible, avec son outillage remontant à son grand-père, de lutter avec les grands établissements de ce genre qui avaient au reste monopolisé l’achat des pattes destinées à la fabrication des papiers.

« Furent presens en leurs personnes, puissante dame Marguerite de la Bastide, comptesse de Saint-Vidal, Prades, Pomperan, le Thioulanc et autres ses places, laquelle de son bon gré et bonne volonté a ascensé et balhié en arrantement comme elle faict par ces présentes à Mre Georges de Cour, de Chaudernelles en Livradois, paroisse de Marssac, me papetier, à présent habitant au bourg et paroisse de Prades, une maison, ung moulin à faire papier, avec le pré et arbres fruitiers, le tout joignant ensemble appelle las Vernatares, qui se confine d’une part avec le chemin qui va dud. Prades à Saugues, d’autre avec la rivière de Seuge et le champ de Pierre de Nops et de madicte dame d’autre partye : et ce pour le temps et espace de douze années qui prendront leur commencement au premier jour de juin prochain que led. preneur promect avoir fait et parfaict le prixfaict de la susd. maison et molin au terme porté par le contract de prixfaict que mad. dame a ci-devant faict aud. preneur et finiront à pareil jour, lesdictes douze années accomplies et révolues, moyennant le prix et somme de deux cents livres pour chescune d’icelle, paiables cinquante livres au dernier jour d’aoust prochain et les cent cinquante livres restants à paiements égaux de cinquante livres chescun an commençant le premier trois mois

  1. Il est décédé à Prades en 1877, à l’âge de soixante-dix-neuf ans. — Que son fils, M. Benjamin Cour, reçoive ici l’expression de tous mes remerciements pour l’empressement qu’il a mis à me faire visiter ce qui reste de la papeterie de Prades. Il m’a surtout vivement intéressé en me montrant quelques-unes des formes à papier datant du dernier siècle, employées alors par ses auteurs, et sur lesquelles se voient, suivant les règlements, la marque du papier et le nom du maître brodés autour de la vergeure par l’entrelacement d’un petit fil de laiton.