Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1881-1882, Tome 3.djvu/139

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
130
mémoires

jeune, Jean et Estienne de la Junye, frères, sieur Jean Jamon, marchand mercier, beau-fils de Me Pierre de la Junye, maître chauderonier d’icelle présente ville et au nom d’iceluy de la Junye, tous maîtres chauderoniers, habitants de la présente ville du Puy, lesquels s’estans assemblés pour revoir entre eux les articles qu’ils avaient préparés pour le reglement de leur mestier, en l’assemblée qui fust faicte en l’année mil six cens unze, suivant la permission à eux donnée par Messieurs les officiers de la cour commune de la présente ville, ont agrée et passé entre eux les articles pour les statuts et reglement en leur mestier comme s’ensuit :

Premièrement, que doresnavant sera faicte leur confrairie en l’église du dévot couvent Nostre-Dame des Carmes et la grand’messe y célébrée le jour et feste Mr Saint Eloy, et la procession faicte à l’entour du cloistre, et en temps qu’il y auroit de l’empêchement ce jour là, pour faire le divin service, sera renvoyé au dimanche ensuivant et pour icelluy sera fourni le luminaire necessaire. Comme aussi pour l’enterrement quand quelcun des maîtres chauderoniers, ou leurs femmes, décèderont, sera baillé quatre cierges avec les escussons que seront faits, tant pour le divin service que pour accompagner le corps.

Et outre, sera dit et célébré une messe basse au grand autel du couvent, chacun premier dimanche les mois de l’année, où lesdicts maîtres seront tenus adsister ou y auroit legitime empêchement et autre messe basse le dimanche de Saint-André que ont célèbre avec feste Saint-Eloy.

Que quand lesdicts maîtres ou l’un d’eux auraient prins quelque apprentif, iceluy apprentif sera tenu dans ung mois apprès son entrée payer dix livres cire que sera employée au service divin.

Si quelcun dudict estat de chauderonier veut venir rester en cette ville, sera tenu de faire un chef-d’œuvre, et outre ce payer la somme de trente livres, qui sera employée audict service divin, avant pouvoir travailler et lever boutique. Ce qui n’aura