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le château de chavaniac

la Sagesse, sont placées debout, sur un avant-corps préparé pour les recevoir.

« 1o La Liberté est représentée sous la forme d’une jeune femme entièrement drapée et coiffée du bonnet phrygien : elle tient, d’une main, le drapeau national et, de l’autre, le glaive pour le défendre ; elle foule aux pieds des chaînes brisées ;

« 2o L’Egalité. La déesse tient de la main droite le niveau, mais s’appuie de la gauche sur la table des lois et offre ainsi le symbole de l’égalité constitutionnelle ;

« 3o La Force ; représentée par une femme dans la vigueur de l’âge, elle est coiffée et, en partie, vêtue d’une peau de lion qui retombe sur son dos et son épaule gauche, et s’appuie sur un faisceau de verges, pour indiquer qu’elle dépend de l’union ;

« 4o La Sagesse. Cette vertu est représentée sous la forme d’une jeune femme d’une figure sévère, drapée avec goût et couverte du casque de Minerve : sa pose calme et grave indique la réflexion.

« Quatre bas-reliefs décorent les faces de l’autel. Ils sont relatifs à la vie de Lafayette et bien choisis ; ils représentent :

« Le premier, la capitulation de lord Cornwallis ;

« Le second, la Fédération de 1790 ;

« Le troisième, la réception du duc d’Orléans, lieutenant général du royaume à l’Hôtel-de-Ville, le 31 juillet 1830 ;

« Et le quatrième, la distribution des drapeaux à la garde nationale au Champ-de-Mars, le 29 août 1830[1]. »

Une avenue magistrale de 1,000 mètres de longueur conduit au château le voyageur venant de Paulhaguet. Elle est bordée de peupliers, de frênes, de tilleuls, d’ormes plantés par le Général et formant une masse némorale imposante. Au même aspect, s’étend une vaste prairie parsemée de bosquets et traversée par un ruisseau de montagne dont les méandres rappellent les paysages de Ruisdaël.

  1. Pour une description plus détaillée de ce bel ouvrage, voir Jules Cloquet, loc. cit., p. 322 et ss.