Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1881-1882, Tome 3.djvu/17

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
12
mémoires

Chavaniac, Charraix, Poursanges, rendit foi et hommage à messire Jacques de Langeac pour tous les cens, rentes, terres, maisons, prés et autres choses qu’il tenait dans la ville et appartenances de Langeac. Il fut compris, le 26 juillet 1677, dans l’aveu et dénombrement des chatellenies de Langeac, Aubusson, etc., fait au roi par le marquis de Canillac, comte d’Alais, comme tenant dudit seigneur, dans la châtellenie de Langeac, le chastel et ville de Charrais, et, dans la châtellenie d’Aubusson, la maison, fort de Chavaingnat, avec son mandement en toute justice.

Sans tenir le premier rang parmi la noblesse auvergnate, les Suat de Chavaniac occupèrent pourtant des emplois importants dans l’armée et contractèrent des alliances très distinguées[1]. L’un d’eux, Claude de Chavaniac, fut gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, en 1576, capitaine de deux cents hommes d’armes par commission de 1586 ; puis, la même année, mestre-de-camp de quatre compagnies d’infanterie sous M. de Joyeuse. Jean-Louis de Langeac le nomma capitaine de cette ville en 1583. Marié, en 1576, à Policienne de Toulon, il en eut un fils qui épousa, le 7 janvier 1605, Françoise de Larochefoucauld, dont il eut deux fils et deux filles. L’aîné de ces enfants, François-Roch, épousa, le 20 novembre 1671, Marie de Royrand. Son fils, Jacques-Roch, marié à Marguerite d’Aurelles de la Frédière, en eut une fille, Marie-Catherine, qui devint en 1708 la femme d’Édouard du Motier de Lafayette, seigneur, baron des terres de Vissac, Siaugues-Saint-Romain, Fix et autres lieux. Par cette alliance, la terre de Chavaniac passait en la possession d’une des plus illustres familles de l’ancienne France, dont un des descendants devait arriver à une des plus hautes renommées des temps modernes.

Après la mort de son mari, Marie-Catherine de Lafayette acheta, par acte du 7 avril 1762, à Yves-Marie Desmarets, comte

  1. Les armes de cette vieille maison étaient d’argent à l’aigle éployée de sable, becquée et membrée de gueules.