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les chemins de fer de la haute-loire

sac et à Prades, c’est-à-dire à l’est, à l’ouest et au sud. Quant aux éléments de trafic que fournira ce même centre commercial, l’un des plus notables du groupe immense de montagnes qui s’élèvent vers le milieu de la France, leur énumération dans le rapport de la Commission locale des chemins de fer de 1853[1], a surabondamment démontré l’importance du mouvement des marchandises en importations, exportations et transits. Il suffira de rappeler, d’après le même écrit, comme une preuve de la prospérité manufacturière et agricole du pays, le chiffre de la population spécifique de la Haute-Loire.

Probablement plus élevé encore aujourd’hui par suite des perfectionnements agricoles, ce chiffre avait été fixé en 1852, dans l’Annuaire du bureau des longitudes, à 61 habitants par kilomètre carré ; d’où il résultait que la population du département était « à peu près égale à celle de la Gironde et de l’Hérault et plus dense que celle de trente-neuf départements, parmi lesquels on compte ceux d’Indre-et-Loire, du Loiret, de la Nièvre, de la Côte-d’Or, de l’Allier, etc. »

C’est là, sans contredit, un signe certain de prospérité d’autant plus remarquable que la Haute-Loire exporte une assez grande quantité de ses denrées en céréales, légumes, bestiaux, etc. La production agricole tend même à s’accroître par une incessante plus-value de terrains due principalement aux améliorations de la grande et de la petite viabilité. En aucun autre département, ce bienfait n’est plus fortement ressenti, puisque des rapports officiels ont cité le nôtre en première ligne parmi ceux où le syndicat est le plus en faveur. On a ainsi l’assurance que l’agriculture y recevra une nouvelle et puissante impulsion par l’exécution de la loi déjà votée au Sénat sur le syndicat obligatoire appliqué aux chemins ruraux. Que sera-ce encore lorsque les voies ferrées, en même temps qu’elles faciliteront le transport des produits de nos campagnes, auront pour effet de stimuler

  1. Annales de la Soc. acad. du Puy, tom. XXVII, p. 239.