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des séances

syndicale des dentelles, attestera l’intérêt que vous portez à notre principale industrie et récompensera nos fabricants des efforts qu’ils ont faits et des sacrifices qu’ils se sont imposés pour relever ce commerce, et ramener ainsi dans notre pays le bien-être et la fortune. » La Société décide d’accéder au désir manifesté dans la lettre si aimable de M. T. Braud, et se propose, aussitôt la séance terminée, d’examiner avec soin l’exposition de dentelles, et de charger un de ses membres de faire un rapport détaillé sur cette visite.

M. le Président fait part à l’assemblée des demandes formulées par le Conseil municipal du Puy, à l’effet d’obtenir le classement, à titre d’intérêt général, de quatre grandes voies ferrées qui doivent traverser notre département et lui donner, par conséquent, une grande importance à tous les points de vue. Ces voies qui ne sont après tout que des raccordements de lignes déjà construites, ainsi que cela sera démontré dans un rapport inséré dans nos mémoires et qui a été rédigé à la prière de M. le Maire et sur la demande de notre Conseil municipal, comprennent :

1o Le chemin de fer du Puy à Langogne ;

2o                   —                  à Aubenas par la vallée de la Loire ;

3o                   —                  à Dunières par Yssingeaux.

4o                   —                  à Ambert.

M. le Président annonce qu’il a été question, à la Chambre des députés, de voter une somme de 500,000 francs, pour l’envoi, à l’Exposition universelle, de délégations ouvrières. Bien que la question n’ait pas été encore résolue, il importe toutefois de s’en occuper immédiatement, pour qu’au moment donné, la Société ait pris les mesures nécessaires, afin d’assurer pour notre département une part de la somme précitée.

M. Gougeon a la parole pour lire une étude sur l’ouvrage d’un de nos compatriotes, M. Rabany-Beauregard, ouvrage qui traite des questions d’esthétique de l’art.

« Le livre qui nous occupe, dit notre confrère, est intitulé : L’art de la peinture, poëme, traduction libre et en vers du latin de Charles-Alphonse du Fresnoy, avec des notes critiques et littéraires, par M. A. Rabany-Beauregard. Il a été édité à Clermont et date de 1810. Après une courte dédicace adressée au jurisconsulte Jeudy Dumonteix, il débute par une intéressante préface où, indiquant les raisons qui l’amenèrent à entreprendre cet ouvrage, le traducteur cite avec à-propos les jugements favorables portés sur du Fresnoy par les critiques les plus autorisés et fait de lui une courte biographie.

« Né à Paris en 1611, Charles-Alphonse du Fresnoy fut poussé par une