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par mourir et disparaître. C’est ce qui explique que chez certains moutons on trouve le foie présentant des signes non équivoques de la présence antérieure des distomes : des débris de ces parasites, des cicatrices et une ossification particulière (composée de phosphate de chaux et de magnésie) des canaux biliaires.

Ce fait prouve qu’il peut y avoir guérison, si l’on s’y prend à temps ; il nous servira pour indiquer une méthode rationnelle de traitement.

Si nous passons en revue tous les faits indiqués, il n’en est pas un seul qui ne s’explique en admettant la cause que nous attribuons à la cachexie. Ils viennent tous confirmer notre théorie, tandis qu’ils sont tout à fait inexplicables par la manière de voir jusqu’ici régnante.

Villeroy dit : « Les pâturages sont sans danger quand l’eau est gelée ».

Et Tessier :

« Les moutons des prairies salées des bords de la mer ne contractent pas la pourriture. »

Les moutons des prairies élevées ne la contractent pas davantage.

Il faut, pour qu’il y ait infection : des eaux marécageuses, et pas autre chose.

Qui ne voit que le simple énoncé de ces observations fait toucher la cause du doigt ?

Les cercaires ne peuvent vivre dans l’eau congelée, car le froid les tue.

Il en est de même de l’eau salée.

Les prairies élevées ne sont jamais marécageuses.

Les eaux méracageuses sont indispensables à l’évolution des parasites, car là seulement se trouvent réunies leurs conditions d’existence, des êtres qui leur présentent la nourriture et le logement.

Les sources, les eaux courantes ne contiennent pas de matières organiques, les plantes n’ont pas le temps de s’y décomposer, partant point de vie possible, donc point d’infection.