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mémoires

De summa duodecim millium et quingentarum librarum turonensium in quibus cives Anicienses condempnati fuerunt episcopo Aniciensi, pro facto ballivi et servientium occisorum, ordinatum fuit, ne villa se perdat, quod dicti cives, pro termino nativitatis Domini, statim solvant duo millia et quingentas libras turonenses et residuum ad septem annos et incipiet primus terminus dictorum septem annorum in nativitate Domini proximo ventura[1].


2. — La querelle de l’évêque et des bourgeois n’avait point été assoupie par la sentence de 1277. En 1281, Laurent le Mazelier, l’un des bouchers qui avaient lynché le bailli et les sergents, fut surpris sur la place du Fort, à la porte de la cathédrale, et conduit en prison[2]. Cette rigueur un peu tardive atteste la continuation de la lutte, quatre ans après la grande aventure des Cordeliers. Il est facile de comprendre qu’au lendemain des sanglantes représailles les haines avaient gardé toute leur violence. Aussi un second arrêt de l’Épiphanie de 1278 ordonna-t-il à Jean Malet, sergent royal en Vivarais, d’abolir un acte par lequel Jean de Morenceys et Guillaume Trappes, clercs du roi, avaient permis aux citoyens du Puy de lever 160 livres pour soutenir leur procès contre l’évêque. Il était, en outre, enjoint à Jean Malet de protéger le prélat outragé jusque dans sa cour par les bourgeois.

Præceptum fuit Johanni Malet, servienti in partibus Vivariensibus, ut dirui faciat quoddam instrumentum confectum super auctoritate data per magistros Johannem de Morenceis et Guillelmum de Trapes, clericos domini regis, burgensibus de Podio, levandi octies viginti libras ad prosequendam causam suam. Item dictum fuit episcopo Podiensi quod quosdam burgenses Anicienses, qui eidem episcopo convicia et verba turpia dixerunt in curia sua, super hoc, per jus ducat, et fuit injunctum dicto servienti ut, si requisitus fuerit ab episcopo, eum juvet et defendat eum ah injuriis et violenciis manifestis[3].

  1. Olim de Beugnot, Imprimerie royale, 1839-48, t. II, p. 120.
  2. Médicis, I, 217.
  3. Olim de Beugnot, t. II, p. 120.