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documents et notes sur le velay


3. — Les habitants du Puy avaient été privés, en 1277, de tout droit de réunion et ils devaient s’abstenir de confréries, assemblées, conciliabules et associations quelconques où ils pussent échanger leurs idées et discourir sur leurs intérêts communs. Ils enfreignirent maintes fois cette défense, tant l’isolement leur semblait une peine cruelle ! Du vivant de Philippe le Bel (mort le 29 novembre 1314), ils obtinrent du Sénéchal de Beaucaire licence de se réunir dans le couvent des Frères Prêcheurs pour nommer des mandataires, chargés de poursuivre le redressement de certains griefs de la ville contre le juge et le bailli de la cour commune. Philippe le Bel avait commis lesdits juge et bailli pour faire une enquête sur les dérogations commises par les citoyens du Puy à l’arrêt de 1277. Il fut décidé par les commissaires que les bourgeois avaient enfreint le texte et l’esprit de l’arrêt. Les bourgeois firent appel, mais le jugement des commissaires fut confirmé au parlement de la Toussaint de 1315.

Cum cives Anicienses olim, per judicium curie parlamenti Parisiensis, ex certis causis et exigentibus demeritis suis, universitatem seu communitatem perdiderint, jureque habendi eandem, seu aliquo ad ea pertinente, scilicet archa communi, clavibus ville et custodia clavium ac eciam portalium et muris et fossatis et omnibus aliis fortaliciis civitatis prédicte, armaturis communibus et cathenis, sindicatu et consulatu et confratriis et assembleya, congregacione seu convocacione, buccinis et omni statu et generaliter omnibus juribus ad universitatem seu communitatem, quoque jure seu causa, privilegio vel consuetudine, seu alia quacumque causa ad eos spectantibus privati fuerint, et ad aures karissimi genitoris nostri pervenisset quod predicti cives, in prejudicium et contemptum regiæ majestatis, post et contra dictam sententiam temere veniendo, congregacionem seu assembleiam, tanquam universitatem seu communitatem facientes, in domo Fratrum Predicatorum Aniciensium, fecerant sindicos, actores seu procuratores, de novo eos creando seu constituendo, dictis civibus ad suam excusacionem et innocentiam proponentibus dictam assembleiam seu congregationem se fecisse de licentia et consensu senescalli Bellicadri et in presencia bajuli et judicis Aniciensium, quibus erat hoc commissum per dictum senescallum, virtute cujusdam littere regie sibi directe, in qua