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documents et notes sur le velay

roi Philippe V, par lettres données à Paris le 27 avril 1349, accorda aux parties un délai pour arriver à une transaction. L’évêque de Paris, Foulques de Chanac[1], avait jadis prêté ses bons offices dans cette intention, et n’avait pu réussir. Guillaume de La Tour, légiste de l’évêque, Pierre Salebrun, damoiseau, d’une part, Jean Gagne et Vital Chabade, pour les habitants du Puy, d’autre part, arrêtèrent après de longues discussions les bases d’un accord. Enfin, et à la date du 5 décembre 1349, l’évêque, muni des pouvoirs des grands chanoines en vertu d’une délibération capitulaire du 11 août précédent, s’aboucha dans le cloître des Frères Prêcheurs avec Pierre Marcel, Jean Avellane, Vital Deulofey, Vital Dupin, Etienne Laytent, Jacques Muret et Jacques Carteyron, se disant consuls du Puy, et les parties convinrent des articles qui suivent[2] :

À l’avenir il y aura au Puy six laïques investis du titre de conseillers. L’un d’eux, également laïque mais à la création de l’évêque, doit être né au Puy ou dans le ressort du comté, mais il ne peut être choisi parmi les officiers ou serviteurs de l’évêque ou des grands vicaires pendant la vacance du siège.

Le conseiller, choisi par l’évêque, aura les mêmes attributions que ses cinq collègues, lesquels exerceront leur charge pendant un an et seront renouvelés le lendemain de la fête de la Purification. Si le conseiller, nommé par l’évêque, réside hors du Puy, il sera tenu, dans l’année de son institution, de prendre résidence dans la ville. Il recevra sur les deniers communs les mêmes émoluments que les cinq autres conseillers, et aucune délibération, aucune mesure ne seront valables sans son concours.

  1. Foulques de Chanac, issu de la même famille limousine que Bertrand de Chanac, archevêque de Bourges et administrateur de l’évêché du Puy en 1385, succéda comme évêque de Paris, en 1342, à son oncle, le cardinal Guillaume de Chanac ; créé patriarche d’Alexandrie, Foulques de Chanac mourut le 25 juillet 1349, (Gall. Christiana, Eccl. Parisiensis, t. VII, col. 131 et suiv. — Baluze. Vitæ pap. Aven. t. I. col. 1450).
  2. M. Vissaguet parle de notre transaction, Annales de la Société d’Agriculture, t. XXII ; pp. 281 et 282, mais évidemment il n’en a pas connu le texte.