Page:Société des amis des sciences, de l’industrie et des arts de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1878, Tome 1.djvu/434

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
358
procès-verbaux

Notre confrère, M. Nicolas, directeur de la Ferme-École de Nolhac, a adressé la lettre suivante sur le fonctionnement d’une faucheuse :


Monsieur le Président,

Dans l’ordre du jour du 4 juillet de la Société des amis des sciences, je trouve inscrit au cinquième paragraphe : Communication sur le fonctionnement d’une faucheuse à la Ferme-École de Nolhac.

Ne pouvant vous donner de vive voix les renseignements que la Société désire avoir au sujet de cet utile appareil, j’ai l’honneur de vous faire connaître les résultats de nos premiers essais. La faucheuse que M. Paul-Visconte a bien voulu me prêter, sort des ateliers de M. Picard, constructeur à Nevers. C’est lundi et mardi derniers que nous l’avons fait fonctionner ; d’abord, dans une prairie sèche et composée d’un fourrage fin et de bonne qualité ; en second lieu, dans une prairie un peu humide et contenant du foin plus fort. Au début de l’opération, nous avons éprouvé quelques difficultés : la scie se garnissait trop vite d’herbe et était arrêtée dans son mouvement. Ce même effet se produisait dans les angles du quadrilatère, si l’on tournait trop brusquement et si l’on n’avait pas la précaution de graisser souvent tous les Organes. Après quelques tâtonnements, nous avons obtenu un bon travail de cette faucheuse. Nous avons remarqué surtout qu’il faut donner aux bœufs qui la conduisent une allure un peu rapide, et qu’il importe de mettre la scie en mouvement avant qu’elle ne rencontre l’herbe.

Éviter de faucher dans les tournants brusques, et huiler fréquemment toutes les parties de la machine.

Veuillez agréer, etc.

Nicolas.


M. le Ministre de l’agriculture et du commerce avait précédemment alloué à la Société la somme de 1,000 francs pour le concours des animaux gras. Il vient encore de l’informer, par une lettre, dont il est donné lecture, d’un nouveau crédit de 4,000 francs, dont 2,000 pour le concours