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par le semis que l’on peut suivre le perfectionnement d’une variété d’une qualité déterminée. Ainsi, en Angleterre, on est arrivé successivement à créer des races tellement hâtives qu’elles sont complètement mûres dès la fin de juin ; tandis qu’en France le grand intérêt de posséder des variétés de longue garde a excité le désir d’améliorer la Tardive d’Irlande, dont les produits du semis de ses graines se ressentent de leur origine, et donnent presque toujours des tubercules tardifs.

Une communication faite à M. Vilmorin vient à l’appui des expériences qui précèdent et donne lieu de penser que si, pendant une longue suite d’années, on recueille constamment de génération en génération des graines sur des individus d’une qualité plus parfaite, il se fait un accroissement et un perfectionnement successifs de ces mêmes qualités [1].

  1. En partant de ce principe, on a présumé que pour se procurer des espèces hâtives il fallait semer des graines recueillies sur les sujets les plus hâtifs, et M. Sageret s’est rappelé qu’en 1793 il sema des graines de la truffe d’août à peine mûres, attendu qu’elles mûrissent difficilement, quoique le feuillage se dessèche promptement.