Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/61

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proie des insectes ; les plus mûrs sont les meilleurs, et ils se reconnaissent à leur couleur blanche-grisâtre, et à une odeur assez agréable qu’ils exhalent alors. On suspend ces fruits par la queue dans un lieu sec et à l’abri de la gelée, ou bien on les étale sur des tablettes, afin qu’ils achèvent doucement leur maturité. Lorsqu’elle est arrivée, on les écrase dans les mains ; puis, par des lavages réitérés à grande eau, on fait disparaître la viscosité de la pulpe qui enveloppe les graines, et lorsque l’eau est bien claire et que celles-ci sont bien nettes, on les ramasse au fond du vase, et on les étale sur des toiles ou sur des feuilles de papier gris, afin de les faire sécher à l’air ou dans un endroit sec, à l’abri des souris, qui en sont très friandes ; enfin, on les conserve dans un sac jusqu’au moment de les semer [1].

  1. On pourra abréger cette manipulation en écrasant les fruits bien mûrs sur une toile ou une feuille de papier, et en les y étendant par couches menues ; la peau et la viscosité se sécheront promptement, et la graine se conservera très bien. Au moment de semer, on coupe les feuilles par morceaux et on les dépose en terre dans la proportion que l’on veut et où l’on veut, et la graine germe et lève aussi promptement que lorsqu’elle a été recueillie par-l’autre procédé.