Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/100

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KRÉÔN.

Quoi ! si tu pensais mal ?

OIDIPOUS.

Tu n’en dois pas moins obéir.

KRÉÔN.

Mais non à un mauvais maître.

OIDIPOUS.

Ô Ville ! ô Ville !

KRÉÔN.

Et moi aussi je suis de cette ville. Elle n’est pas à toi seul.

LE CHŒUR.

Cessez, ô Rois. Je vois en effet Iokastè qui sort à propos des demeures. Il importe qu’elle apaise cette querelle.

IOKASTÈ.

Ô malheureux, pourquoi engagez-vous cette mêlée insensée de paroles ? Ne rougissez-vous pas, cette terre étant si éprouvée, de soulever des dissensions privées ? Toi, rentre dans la demeure ; et toi, Kréôn, va vers la tienne. Craignez de faire une grande querelle de ce qui n’est rien.

KRÉÔN.

Sœur, Oidipous, ton mari, se prépare à me traiter