Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/298

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KRÉÔN.

De quelle façon a-t-elle cessé de vivre ?

L’ENVOYÉ.

De sa propre main elle s’est frappée de l’épée sous le foie, des qu’elle a su la destinée lamentable de son fils.

KRÉÔN.
Strophe III.

Hélas sur moi ! Jamais je n’accuserai aucun autre homme des maux que j’ai seul causés ; car c’est moi qui t’ai tuée, misérable que je suis ! moi-même ! et c’est la vérité. Ô serviteurs, emmenez-moi très-vite, emmenez-moi au loin, moi qui ne suis plus rien !

LE CHŒUR.

Tu as raison, s’il est rien de bon dans le malheur. Le mal présent est le meilleur qui cesse le premier.

KRÉÔN.
Antistrophe II.

Allons, allons ! vienne une dernière mort qui amène mon suprême jour tant désiré ! Allons ! qu’elle vienne, afin que je ne voie pas de lendemain !

LE CHŒUR.

Les choses sont futures. Il convient de s’occuper des