Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/331

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NÉOPTOLÉMOS.

Viens donc, si cela te plaît. Allons, et prends dans ta demeure ce dont tu te sers et que tu désires le plus.

PHILOKTÈTÈS.

En effet, il y a des choses dont j’ai besoin, mais je n’ai pas à choisir entre beaucoup de richesses.

NÉOPTOLÉMOS.

Qu’y a-t-il ici qui ne soit dans ma nef ?

PHILOKTÈTÈS.

J’ai une plante à l’aide de laquelle j’ai coutume d’apaiser mon mal et d’en diminuer la douleur.

NÉOPTOLÉMOS.

Emporte-la donc. Y a-t-il autre chose que tu veuilles prendre ?

PHILOKTÈTÈS.

Je verrai si quelqu’une de ces flèches n’a pas été oubliée, de peur d’en laisser prendre par personne.

NÉOPTOLÉMOS.

N’est-ce point là cet arc illustre que tu possèdes ?

PHILOKTÈTÈS.

C’est lui-même que je porte dans mes mains. Je n’en ai point d’autre.