Page:Sophocle - Tragédies, trad. Artaud, 1859.djvu/226

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qu’après la mort de Sophocle, arrivée l’an 406 (Ol. 93, 3), l’année même où furent jouées les Grenouilles d’Aristophane. Ce fut son petit-fils, nommé Sophocle comme lui, qui la fit représenter sous l’archonte Micon, Ol. 94, 3 ; l’an 402.

Les critiques ont cru remarquer dans cet ouvrage les traces de la vieillesse du génie. Et en effet, bien qu’on n’y sente aucune langueur, bien que la grâce s’y joigne toujours à la gravité, et que l’ensemble comme les détails portent le cachet de la perfection, cependant, en général, le ton en est beaucoup plus calme, et l’on n’y trouve plus l’ardeur et l’impétuosité de la jeunesse. Sans doute la nature du sujet y entre pour beaucoup, ainsi que l’âge et la condition des personnages ; mais Sophocle a bien fait de le réserver pour sa vieillesse.