Il a fait ce qu’il voulait.
Quoi donc ?
Il est mort, comme il le désirait[1], sur cette terre étrangère, il y repose couché, dans une ombre éternelle, et y laisse des regrets inconsolables. Car toujours, ô mon père ! mes yeux verseront des larmes sur toi, et rien ne pourra calmer ma douleur. Hélas ! tu n’aurais pas dû mourir sur une terre étrangère, où ta mort me laisse dans l’abandon.
Infortunée ! quel sera mon sort ? triste, délaissée.... et toi, quel sera le tien, sœur chérie,... toutes deux, sans Père, sans soutien !
Du moins son dernier jour a été heureux, mes amis ; cessez donc vos plaintes, car nul mortel n’est exempt de maux.
(Strophe 2.) Retournons sur nos pas, sœur chérie.
Que ferons-nous ?
Je suis possédée du désir....
Lequel ?
De voir le tombeau souterrain...
De qui ?
De mon père. Hélas !
- ↑ C’est ainsi que dans Ajax, v. 968, Tecmesse dit du héros : « Ce qu’il désirait obtenir pour lui-même, il l’a obtenu, la mort qu’il voulait. »