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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/151

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mais ne considere t’il pas que le livre est commencé par les amours d’Astree et de Celadon, et que la pluspart des autres histoires n’en sont que des circonstances, tellement que le dessein est merveilleusement bien pris. Au reste j’apren à Clarimond qu’Hylas peut estre inconstant sans estre insensé comme il pense, et qu’il se trouve aujourd’huy assez d’hommes qui le sont davantage que luy. Quand à Silvandre si sa philosophie est platonique elle en est de beaucoup meilleure, puisque ce philosophe nous a apris à faire l’amour divinement. Que si l’on allegue qu’au temps de Merouee et de Chilperic il n’y avoit point de bergers en forests qui pussent estre si doctes et si courtois que ceux cy, c’est une grande sottise