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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/87

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m’avoit dit de sa vertu et de son esprit estoit au dessous de ce que je remarquois en luy : mais se peut il pas bien faire que les personnes les plus excellentes, laissent partir des ouvrages de leurs mains où l’on trouve dequoy reprendre ? Si je me voulois exercer icy pense-t’on que je demeurasse muet ? Trouve t’on à propos que ce livre s’apelle l’astree, veu que dans tous les volumes l’on parle plus de Diane, de Galathee, de Silvie et des autres que de cette bergere. Si Hylas par le tout à bon lors qu’il donne des preuves de sa plus grande inconstance, ne faut-il pas confesser qu’il est foû au souverain degré, et que par consequent l’on ne le mesprise pas tant comme l’on devroit ?