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LE RAMAYANA. ' 183

pour tenir la place du monarque absent, les sandales royales, que chacun devra vénérer à l'égal de celui qu'elles repré- sentent, et leur frère commun, Satroughna, est chargé de veiller jour et nuit, les armes à la main, sur ce singulier emblème.

��IV

��Au III e livre (A ranya-Khândct ou Chant delà forêt), Râma, qui se croit encore trop près de ses parents et de ses conci- toyens, quitte sa hutte de feuillage et reprend ses pérégri- nations avec les deux êtres chéris qui imitent son dévoûment. Ils reçoivent l'hospitalité chez l'anachorète Atri et chez sa femme Anasoûyà ; ils entrent dans la forêt Dandaka, qu'on dit remplie de Rakchàsas et de monstres, et Sîtà prêche aux deux frères la mansuétude et la clémence, même vis-à-vis des ennemis les plus cruels. Mais Râma a une mission qu'il doit accomplir: c'est d'immoler les ogres et les vampires qui, au milieu des bois, troublent les sacrifices des Brahmanes. Dix ans de suite, il erre d'ermitage en ermitage, jusqu'à ce que le saint mouni Agastya lui indique le séjour de Pant- chavati, où il pourra se retirer paisiblement. En route, il ren- contre Djatâyouch, vautour merveilleux, qui fut autrefois le grand ami de son père Dacaralha, et qui lui promet de veil- ler sur la gracieuse princesse dans le cas où elle serait me- nacée de quelque péril. Les pèlerins se construisent de nou- velles cabanes où ils passent l'hiver, saison fort célébrée par le poète, et sans doute très-désirée sous l'ardent climat de l'Inde; un incident, aussi important qu'inattendu, vient les troubler. Une ogresse, Soûrpanakhâ, sœur du tyran de Lanka Ràvana et de plusieurs autres Rakchàsas non moins redou- tables, s'est éprise du jeune et beau Râma et brûle de l'em- mener avec elle. Elle se transforme et tente de le séduire par

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