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LE THÉÂTRE INDIEN. 319

cales, dont la minutie et la subtilité étaient inconcevables. En dépit de bien des taches, le style en est souvent digne d'estime : des métaphores trop fréquentes, des traits préten- tieux, une abondance de développements qui dégénère en prolixité, ne sauraient nous empêcher d'en signaler parfois l'élégance et l'harmonie, la grâce et la finesse. D'ail- leurs, il ne faut pas y méconnaître une certaine adresse dans l'invention, une certaine fécondité de ressources scéniques. Mais leur principale qualité est incontestablement de nous démontrer, encore une fois, par des peintures expressives et fiJèles, que, sous toutes les zones du globe, à toutes les phases de leur histoire, les créatures humaines restent les mêmes et que, si leurs mœurs, leurs coutumes, leurs préjugés chan- gent en apparence et varient à la surface, les caractères qu'elles présentent sont indélébiles, les passions qui les agi- tent sont immuables.

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