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VII

POÈMES SECONDAIRES


I

En outre des principales œuvres de la poésie sanscrite, que nous venons d’analyser tour à tour avec quelque détail, il en est d’autres, que nous nous bornerons à mentionner brièvement, parce qu’elles sont moindres par l’étendue ou inférieures en mérite. Ainsi nous laisserons de côté toute cette littérature religieuse, qui se groupe à la suite des Védas et dont l’expression la plus haute se retrouve dans les Purânas. Ce sont des recueils de légendes assez anciennes sur la création, la destruction et le renouvellement des divers mondes, sur la généalogie des dieux et des héros, sur les règnes des différents manous ou législateurs primitifs, sur les actions de leurs principaux descendants ; ils contiennent, dit-on, plus de huit cent mille vers. Vers le XIe siècle de l’ère chrétienne, quelque compilateur inconnu les a probablement rassemblés ; mais, au milieu même de leur désordre, la vétusté des matériaux dont ils se composent se révèle si clairement que l’étude en est fort utile pour la connaissance de la mythologie brahmanique. Ils portent les titres suivants : Brâhma, d’où Chézy a tiré l’épisode de l’Ermitage de Candou ; Padma ou le Lotus ; Brâhmanda ou l’œuf de Brâhma ; Agni ou le feu, dans lequel nous lisons de curieuses prescriptions, imposées aux princes, sur