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IX

CONCLUSION


De nos jours, l’humanité vieillie semble de nouveau se tourner vers son antique berceau et, après les épreuves de tant de laborieuses expériences, elle recherche avec une sympathie évidente la route, marquée par ses premiers pas ; elle aime à répéter les mots naïfs que son enfance avait bégayés : c’est ainsi que l’Orient est redevenu à la mode. Les télégraphes électriques et sous-marins ; les isthmes de Suez et de Panama, percés par des chemins de fer ou des canaux pour établir entre les deux hémisphères des communications plus faciles ; les progrès de la navigation à vapeur ; l’extension croissante de la marine et du commerce ; les missions religieuses ; les voyages scientifiques ; l’active émulation des principaux peuples de l’univers : tout nous reporte vers ces pays, aimés du soleil, où les conquérants les plus illustres de l’antiquité ont imprimé leurs traces et où les nations modernes ont sans doute encore à jouer plus d’un drame mémorable. Non seulement l’Algérie, la Turquie, l’Égypte, qui se rattachent si étroitement au monde oriental, mais les régions même les plus éloignées, le pays d’Annam où flotte notre drapeau, la Chine à la fin ouverte, le Japon où s’accomplit une transformation un peu prématurée, mais si surprenante, l’Inde à son tour préoccupent aujourd’hui le public ordinaire, tout étonné de rencontrer des sujets sérieux d’étude et des questions de l’intérêt le plus urgent sur les