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cherchant des nids au printemps. Il y avait dans le troupeau une brebis noire qu’il aimait par dessus toutes les autres. Un jour, elle eut deux petits agneaux, l’un noir et l’autre tout blanc. La joie de Jean en fut très grande. Au coucher du soleil, quand le troupeau rentra à la ferme, il prit le petit agneau blanc dans ses bras et l’apporta au bercail. À partir de ce moment, ce fut son plus fidèle compagnon et son meilleur ami. L’agneau le suivait partout, comme un petit chien.


L’échange (p. 138).

Parvenu à l’âge de dix-huit ans, Jean se lassa cependant de cette vie, et voulut voyager pour chercher des aventures. Le fermier l’aimait beaucoup ; cependant, comme il craignait que sa sœur, le voyant quelque jour, ne vînt à le reconnaître, il le laissa