Page:Souza - Où nous en sommes, 1906.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


« D’ailleurs, aux doctrines littéraires qu’il avait alors contribué à p ropager S autres se sont substituées à" une façon triomphante : « La seule école en vogue aujourd’hui, écrivait récemment Maurras dont il faut apprécier les témoignages, c’est celle des naturistes, »

Cependant, Jean Carrère signalait à cet ingénu qu’en 1893, pour « fêter Victor Hugo » et l’apparition de Toute la Lyre, un banquet présidé par Auguste Vacquerie, ayant à sa droite Stéphane Mallarmé avait été organisé par Pierre Louys, Stuart Merrill, Georges d’Esparbès, Adolphe Retté, Francis Vielé-Griffin et Jean Carrère.

Seulement, en 1902, ces poètes ne jugèrent pas un hommage décent de se mettre « en cortège au son des trompettes et des tambours » ; et ils laissèrent les jeunes tambours littéraires et les trompettes politiques s’allier dans un concert peu harmonieux.

La pompe trouble du « Centenaire » ayant excité les ambitions pratiques, et le contrat artificiel avec la foule, le goût des « syndicats », des« Ecoles » fleurirent. Il y eut « la Foi Nouvelle » de l’École Française que M. Gaston Deschamps soutint en ces termes :

Dernièrement « un groupe de dix-huit jeunes poètes rédigeait un manifeste pour annoncer le ferme propos d’ « exprimer la vie dans sa splendeur et dans sa force », et de « réintégrer la santé dans l’art ». Je sais bien qu’en fait de poésie les intentions ne suffisent pas. Mais les signataires de ce document blâment l’« incohérence » de leurs prédécesseurs, et constatent, avec regret, que « les préoccupations des groupements antérieurs se sont surtout portées vers les caractères d’exception, la singularité, l’anomalie, le conventionnel, le morbide ». Les dix-huit poètes de la Foi nouvelle se déclarent résolus à