Page:Souza - Oeuvres completes T1et2.djvu/380

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8 juillet.

Hier matin, je reçus une invitation de lord Seymour et de miss Sara, pour me rendre aussitôt à une partie de chasse, qu’ils assuraient devoir être charmante. La certitude que Marie n’y paraîtrait point, l’idée de m’y trouver sans elle, me contrariaient : mais je sentais aussi qu’un refus déplairait à lord Seymour et à sa fille chérie. D’ailleurs, mon père a exigé que j’acceptasse cette proposition. Je ne sais pourquoi les gens âgés croyent que la jeunesse ne s’amuse que lorsqu’elle est active et agitée. Mon père m’a dit que le mouvement de la chasse, et cette familiarité qu’amènent tous les plaisirs bruyans, me donneraient sans doute une sorte d’intimité dans cette maison, et qu’il désirait m’y voir aller souvent ; car il estime beaucoup lady Seymour. — Je m’engageai donc à suivre lord Seymour, mais avec humeur ; j’étais obligé de me répéter : « C’est pour voir Marie ! aujourd’hui sera perdu, sacrifié ; mais demain, mais les jours qui suivront, je serai près d’elle ! » — Cepen-