Page:Souza - Oeuvres completes T1et2.djvu/383

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

timent de joie ou d’humeur auquel il en est redevable.

On revint dîner chez lord Seymour. Nous trouvâmes miss Indiana, miss Eudoxie dans le salon : « Assurément, mon frère, dit la première, vous vous êtes oublié long-temps. » — « Comment oublié ? reprit lord Seymour ; dites donc fort diverti. » — « Mais, reprit-elle sèchement, je ne suis pas accoutumée à dîner si tard. « — Miss Indiana toussait, s’agitait, se promenait d’un pas chancelant, comme si elle eût eu peine à se soutenir. Fatigué de tant d’affectation, je courus lui chercher, pour s’asseoir, la même chaise qu’elle venait de quitter ; elle me regarda avec surprise, et cependant me remercia. Que de fois elle parla de son extrême faiblesse ! elle était éteinte… anéantie… ; elle avait beau se plaindre, personne ne prenait part à sa situation. — « Ne soyez pas si occupé de ma tante, me dit tout bas Sara, car nous dînons plus tard ordinairement ; mais ma tante est fâchée quand on s’amuse. — Comme elle finissait ces mots, Marie entra ; c’est alors seulement que je pris un intérêt personnel à tout ce qui m’environnait. Je re-