Page:Souza - Oeuvres completes T1et2.djvu/388

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vint annoncer que le dîner était servi. Nous passâmes dans la salle à manger. Mon père ayant placé lady Seymour à sa droite, je menai près de lui miss Indiana que je quittai bien vite ; mais je fus obligé de m’asseoir entre miss Eudoxie et Sara. — Marie, comme la plus jeune, passait toujours la dernière ; on ne la comptait, et elle ne se comptait elle-même qu’après tous les autres. Si elle n’était pas à côté de moi, du moins me trouvais-je assez près d’elle pour la voir, l’entendre, et toujours la comparer à ses sœurs ; combien elle y gagnait !

Après le dîner, les dames se retirèrent, et mon père fut assez bon pour ne me laisser qu’un quart d’heure à l’ennui d’une conversation de chasse qu’avait commencée lord Seymour. Il m’envoya dans le salon, sous le prétexte d’aller faire les honneurs de chez lui. — Je m’esquivai, sans écouter les cris de lord Seymour qui me rappelait ; et je trouvai lady Seymour faible, fatiguée et bien établie dans le fauteuil que j’avais nommé le sien. — Miss Eudoxie était près de la table ; j’aperçus, au dérangement des livres, qu’elle les avait tous ouverts, j’imagine pour