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DE L’ORIGINE ET DE LA NATURE DES AFFECTIONS

Âme ; mais, au contraire, puisque (Prop. 11 et 13, p. II) ce qui constitue en premier l’essence de notre Âme, est l’idée du corps existant en acte, ce qui est premier et principal dans notre Âme, est un effort (Prop. 7) pour affirmer l’existence de notre Corps ; et ainsi une idée qui nie l’existence de notre Corps est contraire à notre Âme, etc. C. Q. F. D.

PROPOSITION XI

Si quelque chose augmente ou diminue, seconde ou réduit la puissance d’agir de notre Corps, l’idée de cette chose augmente ou diminue, seconde ou réduit la puissance de notre Âme.

DÉMONSTRATION

Cette Proposition est évidente par la Proposition 7, Partie II, ou encore par la Proposition 14, Partie II.