Page:Spinoza - Éthique, trad. Appuhn, 1913.djvu/387

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
383
DE L’ORIGINE ET DE LA NATURE DES AFFECTIONS

ment, c’est parce que l’usage s’est établi de désigner certaines affections dérivant des trois primitives par d’autres noms, quand elles se rapportent à des objets qui nous étonnent ; pour le même motif je joindrai ici la définition du Mépris.

V

Il y a Mépris quand, par l’imagination d’une chose, l’Âme est si peu touchée que la présence de cette chose soit pour elle un motif d’imaginer ce qui ne s’y trouve pas, plutôt que ce qui s’y trouve (voir Scolie de la Prop. 52).

Je laisse ici de côté la définition de la Vénération et du Dédain, parce que nulles affections, que je sache, ne tirent de là leur nom.

VI

L’Amour est une Joie qu’accompagne l’idée d’une cause extérieure.