plus constante des affections et qu’en tant qu’il se rapporte au Corps il ne peut être détruit qu’avec ce Corps lui-même. Plus tard nous verrons de quelle nature il est, en tant qu’il se rapporte à l’Âme seule.
J’ai réuni dans les Propositions précédentes tous les remèdes aux affections, c’est-à-dire tout ce que l’Âme, considérée en elle seule, peut contre elles ; il apparaît par là que la puissance de l’Âme sur les affections consiste : 1o dans la connaissance même des affections (voir Scolie de la Prop. 4) ; 2o en ce qu’elle sépare les affections de la pensée d’une cause extérieure que nous imaginons confusément (voir Prop. 2 avec le même Scolie de la Prop. 4) ; 3o dans le temps, grâce auquel les affections se rapportant à des choses que nous connaissons, surmontent celles qui se rapportent à des choses dont nous avons une idée confuse ou mutilée (voir Prop. 7) ; 4o dans le grand nombre des causes par lesquelles les affections se rapportant aux propriétés communes des choses ou à Dieu, sont alimentées (voir Prop. 9 et 11) ; 5o dans l’ordre enfin où l’Âme peut or-