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98 LES LUNDIS D’UN CHERCHEUR. les premières scènes, pressa bien souvent Gau- tier de lui donner l’occasion de jouer un aussi gracieux rôle. Le poète n’aimait pas chanter deux fois la même chanson ; le vent, comme l’amour, souffle où il veut ; il a emporté les feuillets épars, bon voyage 1 Alles, partes, mes vers, s’est écrié Théophile, ainsi que Boileau, et voilà pourquoi les scènes suivantes sont muettes. » C’est une véritable perte pour les lettrés que l’absence des dernières scènes de cette pièce, car les parties. écrites sont absolument délicieuses, d’une versification tout à fait su- périeure, et dignes en tous points du grand écrivain qui les a signées. Sa dernière œuvre est cette intéressante et malheureusement incomplète Histoire du roman- tisme, que lui seul pouvait écrire. La mort brisa sa plume après la publication de quelques chapitres seulement, dont le dernier n’est même pas terminé. Le Bien Public, où tout ce qui existe de l’ouvrage fut imprimé en 1872, ne publia cette page inachevée qu’après la mort de l’auteur.