Page:Spoelberch de Lovenjoul - Les Lundis d’un chercheur, 1894, 2e éd.djvu/112

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ALFRED DE VIGhY. 105 racontent ainsi) il fut averti par des songes, et vint trouver le vieil abbé de la commu- nauté, lui disant, comme autrefois Samuel à Héli Me voici, car le Seigneur vient de m’ap- peler. Mais l’abbé croyait d’abord que c’était un souvenir de son ancien métier des armes rai. lui donnait ces pensées de guerre duraut la nuit, et lui disait aussi Mon fils, reto’rnez et dormes. n Cependant, comme il revint encore, disant toujours Qu’il savait bien qu’on se battait pour le roi, et qu’il y devait être, l’abbé ne douta plus que ce ne fût, comme ils le disent, la sainte volonté de Dieu ; et sur les économies du couvent, il lui fut acheté un cheval. Il partit comme Bayard, armé et aourné par sa famille, pour bien servir soit roi naturel, et il a combattu comme lui. D Ces détails, et ceux que je vais dire en- core, on les peut entendre de la bouche même de plusieurs de ces bons père ?, qui sont main- tenant à Paris. Voici leur histoire entière et comment ils y sont venus. Il arriva qu’en l’hiver de l’année 1796