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156 LES LUNDIS D’UN CHERCHEUR. en quelque sorte, et bien entendu malgré sa propre appréciation contraire, une catholique inconsciente, ainsi qu’on l’a déjà fait remarquer ailleurs plusieurs fois 1. Du reste, ne viendra-t-il pas un jour, moins éloigné peut-être qu’on ne pourrait le supposer, où les noms de George Sand et de l’abbé de Lamennais, ces grands esprits chrétiens sinon catholiques, ne seront plus repoussés sans merci par certains fidèles, dont le rigorisme exagéré dépasse étrangement ce qu’exige la plus rigoureuse orthodoxie ? Déjà M. Spuller, dont chacun sait pourtant l’indépendance absolue en matière de foi reli- gieuse, observait le premier, il y a peu de temps, dans son remarquable livre sur l’auteur des Paroles d’un croyant, combien le programme social de ce vaincu d’autrefois lui semblait tendre à s’établir aujourd’hui jusqu’au sommet même de la chrétienté. Dans un autre ouvrage important, écrit par 1. Voir, entre autres, dans ie Bien Public du 11 juin 1877, l’article de M. Émile Zola, et celui de la Revue britan- nique d’août 1877, extrait des travaux de différents publicistes anglais.