Page:Spoelberch de Lovenjoul - Les Lundis d’un chercheur, 1894, 2e éd.djvu/200

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

MADEMOISELLE DE MAUPIN ET SES ÉDITIONS. 193 en 1836, et ses travaux critiques l’avaient fait connaître à de nouveaux lecteurs. Puis, Fortunio, la Comédie de la Mort, une Larme du Diable, Tra los Montès, les Grotesyues, etc., etc., avaient augmenté considérablement son bagage littéraire. Aussi, lorsque M. Charpentier, le père de l’éditeur actuel des œuvres complètes de Théophile Gautier, eut fondé cette collection à laquelle il a donné son nom, il songea bien- tôt à y réimprimer les principaux ouvrages de notre écrivain. M. Charpentier, qui réussit à grouper sur son catalogue l’élite des produc- tions marquantes de son époque, était un fin lettré. Il occupait parmi les éditeurs de son temps la même place que M. Buloz tenait alors de son côté comme directeur de la Revue des Deux Mondes. Avoir accès chez l’un et chez l’autre était difficile, et se voir imprimé dans leurs collections était considéré comme une sorte de consécration. Ce fut en 1845 que quatre volumes de Théophile Gautier prirent place dans la Biblio- thèque Charpentier : ce sont ses Poésies com- plètes, ses Nouvelles, son Voyage en Espagne et Mademoiselle de Maupin. Pour cette réimpres-