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2(B LES LUNDIS D’UN CIIERCHËOR. des QEuvres complètes d’Alfred de Musset, édition dite de souscription, en cours de publication depuis un an et demi, vient enfin d’être ter- minée. Remarquons d’abord que les articles non réunis jusqu’à ce jour aux œuvres du poète, n’ont pas tous été, quelle que fût leur authen- ticité, recueillis dans ces volumes. C’est là, pour les bibliophiles, une fort regrettable lacune. La plus fâcheuse de toutes consiste dans l’omission de l’Anglais mangeur d’opium, car, sans parler des quelques mots que M. Paul de Musset lui a consacrés dans une note de sa notice sur son frère (voir le volume des Œuvres posthumes), il en est encore fait men- tion à la fin du tome neuf, en tête de la liste chronologique des œuvres d’Alfred de Musset. L’Anglais mangeur d’opium est le premier livre d’un, des plus grand poètes de ce siècle, et ses œuvres complètes devaient le contenir. Aussi, quelle qu’en soit la valeur, faut-il déplorer sa suppression, car rien ne la justifie, surtout après que son existence et son authenticité, d’ailleurs incontestables, ont été reconnues par deux fois, et quoique l’œuvre, imitée de l’an-