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d’automne, ou tout au moins à monter chaque fois qu’il ferait beau ; car on ne pouvait guère l’inviter à rester au chalet où il n’y avait pas moyen de le loger. Le Vieux conseilla à son hôte de ne pas redescendre à Ragaz et de louer une chambre à Dörfli ; à l’auberge, par exemple, il en trouverait de simples, mais tout à fait convenables. De cette manière le docteur pourrait monter chaque matin à l’alpe, ce qui ne manquerait pas de lui faire du bien, assurait le Vieux, ajoutant qu’il serait très content de le conduire plus haut sur la montagne, à différents points où il aurait certainement du plaisir. Tout ce projet plut beaucoup au docteur, et on décida de le mettre à exécution.

Pendant ce temps le soleil avait monté dans le ciel et marquait midi. Le vent était tombé et les sapins se taisaient depuis longtemps. L’air qui était délicieux et encore doux malgré l’élévation, se jouait à l’entour du banc exposé au soleil et répandait une agréable fraîcheur. Le grand-père se leva et entra dans le chalet d’où il ressortit bientôt après, portant la table qu’il plaça devant le banc.

— Maintenant, Heidi, va chercher tout ce qu’il