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LA SUNAMITE.

LA SŒUR.

Semida, tu as bien raison d’aimer Élisée ; mais je crains que cette année nous ne le voyions pas.

LA SUNAMITE.

Ma sœur, rassure-toi ; sans doute il est près d’ici, car j’aperçois Guehazi, son disciple, qui dirige ses pas vers notre maison.



Scène III.


GUEHAZI, LA SUNAMITE, LA SŒUR, SEMIDA.
SEMIDA.

Guehazi, te voilà, que j’en suis aise ! Dis-moi, ton digne ami et le nôtre, Élisée, va-t-il venir ?

GUEHAZI.

Non, Semida, vous ne le verrez pas.

LA SUNAMITE.

Lui seroit-il arrivé quelque malheur ?

GUEHAZI.

Sunamite, l’homme que Dieu protège n’est point atteint par les coups aveugles du sort.