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ACTE II, SCÈNE II.
clarté sut l’œuvre des ténèbres ; mais ne t’ai-je pas dit qu’il n’y avoit rien de caché pour l’Éternel ? Ne t’ai-je pas dit que lorsqu’il parloit d’un ton sévère, la source des eaux étoit tarie, et la vie humaine desséchée dans sa fleur ? Le ciel t’avoit accordé cette fille dont la beauté même devoit t’enseigner la gloire de Dieu sur la terre ; mais tu en as fait ton idole comme les impies, tu as voulu l’entourer des hommages de l’univers. Eh bien ! l’idole est périssable, et ton fol amour…
LA SUNAMITE.
Que dis-tu, ma fille ? réponds-moi.
ÉLISÉE.
C’en est fait ! Semida ne vit plus.
LA SUNAMITE.
Je me meurs.
(Elle tombe sans connoissance.)
GUEHAZI.
Ah, mon père ! il est donc vrai, le malheur de cette pauvre femme est accompli, tu ne peux rien pour elle !
ÉLISÉE.
Qui réveillera les morts de leurs tombeaux ?